
L’imam Dicko lors d’une prise de parole face aux militants du M5-RFP, le 11 août 2021 à Bamako. © Rey Byhre/REUTERS
Ensemble, ils ont porté la contestation contre IBK mais, depuis des mois, le Mouvement du 5 juin et l’influent religieux entretiennent des relations difficiles, sans parvenir à s’entendre sur la stratégie à adopter face aux autorités de la transition. Récit d’une rupture inéluctable.
Certains le considèrent comme un traître à la cause. Longtemps figure morale du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), l’imam Mahmoud Dicko a pris ses distances avec le mouvement contestataire. Une séparation « sans querelle ni animosité », tient d’emblée à préciser le religieux qui fait valoir « beaucoup de respect et de considération » entre les membres du M5-RFP et lui.
Certains leaders du mouvement n’ont pourtant pas que des mots tendres à son endroit. « L’imam Mahmoud Dicko et ses compagnons ont fait reculer le combat », tançait Mohammed Aly Bathily devant la presse en février dernier, à la suite de la publication du « Manifeste pour la refondation du Mali » de l’imam. Il l’accuse d’avoir été de mèche avec les militaires qui ont « confisqué la transition au M5, véritable cheville ouvrière de la chute d’IBK [Ibrahim Boubacar Keïa] », selon les leaders du mouvement, dont certains imputent à Dicko leur mise à l’écart.
Mahmoud Dicko pensait pouvoir manipuler les jeunes colonels qui ont pris le pouvoir
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